BURUNDI : LA BRARUDI AU BORD DU GOUFFRE

La production de la brasserie du Burundi BRARUDI est actuellement au ralenti. Depuis quelques temps, cette société paraétatique est incapable de satisfaire aux besoins des consommateurs car la carence de boissons de ses produits se remarque un peu partout dans le pays. La PARCEM accuse les autorités de mauvaise gestion des devises de la banque centrale.

Au cours d’un point de presse de ce mardi, Faustin Ndikumana le Président national de la Parole pour le Réveil des Consciences et le Changement des Mentalités PARCEM en sigle, dit ne pas comprendre comment une société comme la BRARUDI qui verse à l’Etat un impôt très significatif chaque année, soit à cours de devises. «  Si on analyse le budget national au niveau des recettes, l’impôt sur les sociétés totalise 240 milliards de francs burundais. Dans ce montant la BRARUDI contribue à environ 50 % ». Indique Faustin Ndikumana. Selon lui, les recettes de l’Etat provenant de la BRARUDI peuvent financer deux ou trois ministères .

Le Président de la PARCEM, indique aussi que la BRARUDI fait preuve de la fierté nationale. « En plus, BRARUDI fait preuve de la fierté nationale, de la réussite de l’industrialisation. C’est un exemple de la réussite de la coopération entre l’investissement local et les investissements directs étrangers. C’est une preuve pour même attirer d’autres investisseurs étrangers ». Selon cet expert économiste, au niveau de l’emploi, la BARUDI réduit le taux de chômage par son l’effectif important de son personnel.

Etant donné que la BRARUDI joue un rôle important dans l’économie et dans la société burundaise, elle ne devrait pas manquer de devises pour faire marcher les affaires. « Le contexte macro-économique dans lequel travaille actuellement la BRARUDI, ne devrait pas connaître des problèmes si les devises étaient bien gérées. Le problème qu’il y a ici dans le pays, c’est qu’il y a un groupe de gens qui veulent faire de la richesse nationale leur propre gel. Ils veulent gérer les devises comme ils gèrent le patrimoine familial. Ils sont soutenus par une défaillance institutionnelle évidente. Des gens qui violent la loi dans l’impunité totale. Il faut arrêter ce mouvement ! », poursuit Faustin Ndikumana.

Une bonne réglementation est plus que nécessaire
Le moment n’est pas propice pour expliquer le malaise économique que vit le Burundi car même en 1996, sous l’embargo international causé par le deuxième coup d’Etat de feu Pierre Buyoya, le pays tenait. « Même en 1996 le Burundi était sous l’embargo. Il y avait la suspension de la coopération. Il y avait une guerre civile depuis 1993 mais il n’y a pas eu de pénurie des produits de première nécessité. La BRB devait faire toute la discipline nécessaire. Emettre des réglementations pour une bonne gestion des devises » conseille le Président de la PARCEM.