Selon une rumeur persistante publiée sur Facebook par M.Pacifique Nininahazwe, un militant des droits humains très actif et très bien renseigné, M. Albert Shingiro se rêverait Calife à la place du Calife. Il briguerait le poste de Premier Ministre du gouvernement burundais. Tout simplement

Se souviendra-t-il, cependant, que ce siège éjectable a laissé à Alain Guillaume Bunyoni des brûlures au corps au troisième degré ? Ce siège tant convoité est occupé actuellement, mais pour combien de temps encore, par le Général Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika. La lame de l’épée du César burundais sortira-t-elle du fourreau prochainement pour trancher l’une ou l’autre tête qui dépasse au sein de son Gouvernement ?

Pour sûr, l’actuel Premier Ministre défendra très cher son poste. Car, comme tout bon Général DD qui se respecte, il utilise sa position éminente au sein du Gouvernement pour protéger ses affaires et maximiser ses bénéfices.

Selon le témoignage d’un Officier de l’armée burundaise, le Général Gervais Ndirakobuca, aurait le monopole de la livraison des boissons dans les provinces de l’Ouest du Burundi, Bubanza et Cibitoke et son dépôt principal se trouverait à Mabayi. Une information à vérifier cependant.

L’un de ses camions aurait d’ailleurs versé sur le côté récemment. Les témoins de l’accident se seraient régalés avec les boissons qui ont échappé à l’accident. Par ailleurs, la villa du Général Premier Ministre à Bukinanyana, cossue et imposante, constitue une preuve que dans le régime DD, il n’existe pas de frontières étanches entre les affaires de l’État et les affaires personnelles !

Albert Shingiro est donc averti. Néanmoins, il aurait pris une sacrée avance dans la lutte entre gladiateurs-ministres pour briguer le poste de Premier Ministre. A Maurice, le 09.02.2024 , il s’est fait octroyer par Business Executive Group Ltd , le prix surprenant du « Meilleur Ministre de la Coopération au Développement en Afrique ».

Dans un message publié furtivement sur la plateforme X mais effacé aussitôt, Ikiriho, un organe de propagande du régime DD, a commenté ce prix et, assassin, a affirmé que « le ridicule ne tue pas ! Les DD ivres du pouvoir et de leurs fortunes payent à présent des escrocs pour se faire décerner des prix bidons ».

Alors, alors...? Le pouce du César burundais, indiquera-t-il bientôt les intentions du Général Neva ? Pouce vers le haut en faveur d’Albert Shingiro ? C’est encore un secret des dieux. En tout état de cause, ce dernier a trois atouts majeurs et battrait M.Martin Niteretse à plate couture dans cette course effrénée pour le poste de Premier Ministre.

C’est indéniable. M. Albert Shingiro possède une expérience diplomatique impressionnante qui lui permettrait, Premier Ministre omnipotent et heureux de lui, de parler aisément le langage que la communauté internationale comprend. Un atout dont les Généraux Neva et Ndakugarika manqueraient cruellement. Selon des témoins proches de ces deux chefs de l’exécutif burundais.

A l’inverse, M. Albert Shingiro a été vu s’adressant, avec une réelle aisance et comme d’égal à égal, à l’éternel Ministre des Affaires Etrangères de l’immense Fédération de Russie, M. Sergei Lavrov, lors de la visite de ce dernier au Burundi, le « Petit Pays » de Gaël Faye. Heureusement, les nations sont égales en droit et en dignité ! Dixit les Nations Unies !

En outre, M.Albert Shingiro possède un atout encore plus puissant et plus déterminant. Lequel en ferait une pièce maîtresse et gagnante dans la stratégie de guerre contre le Rwanda que le César burundais a imprudemment déclenchée à Cankuzo.

En effet, en plein débat du Conseil de Sécurité des Nations Unies, M.Albert Shingiro a nié l’existence du génocide des Tutsi du Rwanda. Ambassadeur auprès de cette organisation internationale, il y représentait encore le Burundi.

Pour blesser davantage Kigali, surtout à l’approche de la commémoration des 30 ans après le génocide des Tutsi rwandais, il n’existe pas de meilleure pique que le négationnisme assumé et assuré de M.Albert Shingiro. Enfin, last but not least, M.Albert Shingiro sait danser. Sans doute mieux que le Général Gervais Ndirakobuca, toujours raide comme un bon soldat au garde-à-vous.

Ses proches devraient d’ailleurs conseiller le Premier Ministre et lui envoyer le message suivant : « Détendez-vous mon Général. Votre redoutable nom de guerre terrorise déjà vos concurrents. Vous n’avez donc rien à craindre du Ministre Albert Shingiro en particulier. Car il vient de tomber dans un piège redoutable et perdre, du coup, son habilité et sa crédibilité diplomatiques. »

M. Albert Shingiro aurait pu s’abstenir d’envoyer la lettre du 05.03 .2024 adressée à M. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine. Avec cette lettre d’une virulence effroyable, il essaye de défendre l’indéfendable.

Cette missive reprend la rengaine habituelle du Général Neva qui réclame l’extradition du Général Godefroid Niyombare et amplifie la littérature guerrière du César burundais à l’égard du Rwanda qui abriterait RED Tabara.

Trois extraits prouvent que M. Albert Shingiro a complètement perdu son sang froid et a jeté aux orties les règles de la retenue et de la courtoisie diplomatique élémentaires. Même quand un interlocuteur agace prodigieusement et profère des propos accusatoires, le diplomate doit savoir tenir sa langue et s’interdire d’être emporté par la hargne et la colère dans ses propos