BURUNDI-BUTA : 27ème ANNIVERSAIRE DE L’ASSASSINAT DE 40 JEUNES SEMINARISTES

La date du 30 avril rappelle le massacre ignoble et à caractère génocidaire de 40 élèves du petit séminaire de Buta en province Bururi au Sud du pays, c’était en 1997. Les assaillants du mouvement fdd, devenu plus tard le parti cndd-fdd, actuellement au pouvoir, avaient attaqué le séminaire demandant aux élèves de se séparer selon leurs appartenances ethniques. Ils ont refusé. Du coup, 40 d’entre eux ont été sauvagement tués pour avoir refusé de se séparer, alors que les assaillants visaient exterminer les tutsi. Ces « Martyrs de Buta » devraient servir d’exemple à ceux qui divisent les Burundais.

Des gens trouvent que le comportement de ces séminaristes victimes de massacre devrait servir de bon exemple de rassembler les Burundais au lieu de les diviser en appartenance ethnique. Alexis Niragira l’un des organisateurs de cet evenement , indique que ces Martyrs de Buta ont manifesté leur vaillance car « Peu de gens peuvent accepter mourir à la place des autres » s’exprime-t-il. Il appelle les jeunes des partis politiques de se reconnaître d’abord burundais avant de porter d’autres identifications. « Ces séminaristes devaient servir d’exemple aux autres jeunes burundais, en proie aux enseignements divisionnistes » insiste Alexis Niragira.

L’avis d’Alexis Niragira est partagé avec Alphonse Rugambarara, chirurgien-dentiste et représentant du website Itorero. « Cela signifie que la réconciliation des Burundais est possible. Si nous remarquons que c’est possible, pour quoi ne pas suivre ce bel exemple pour bâtir notre nation afin que les Burundais redeviennent véritablement des Burundais ? Ils faut qu’ils enlèvent le costume ethnique de hutu et tutsi. Les enseignements à caractère ethnique que donnent certains politiciens devraient cesser » souhaite le Docteur Rugambarara.

Evitant de condamner les auteurs, Alphonse Rugamabarara dit que son objectif n’est pas celui-là. Il condamne les systèmes qu’il taxe de mauvais à cause de leurs enseignements divisionnistes. « Ce qui nous hante aujourd’hui, c’est de montrer aux gens le bon exemple à suivre. L’exemple de ces 40 séminaristes tués, devrait servir aussi dans les familles. Celui qui enseigne à ces enfants que tel groupe est à l’origine de ses malheurs les intoxique car ils grandiront ayant en lui une rancune et la haine contre une personne qu’ils ne connaissent pas. C’est très mauvais ! », conseille-t-il