Le gouvernement du Burundi a acheté de la Chine des conteneurs remplis de machettes. Des gens se demandent ce que viennent faire ces machettes dans un pays où règne un climat politique malsain, caractérisé par une intolérance politique poussée à outrance. Le pire est prévisible selon certains observateurs.

Les quatre conteneurs ont passé trois jours à la frontière burundo-tanzanienne de Kobero en province Muyinga. Arrivés de la Tanzanie en date du 18 mars 2024, leur entrée au Burundi a été permise la nuit du 20 au 21 du même mois. Selon le journal « Le Mandat », l’Office Burundais des Recettes OBR, les avait bloqués pour avoir refusé de payer les frais de dédouanement et de révéler le type de marchandises il s’agissait. Les exigences de l’OBR n’ont pas été honorées car des policiers du commissariat de police à Muyinga sont venus les convoyer sans que personne n’ait l’idée de leur contenu. Longtemps après, les informations ont révélé qu’ils ont été acheminés vers la province de Makamba au sud du Burundi et qu’ils étaient tous remplis de machettes achetées de la Chine par le gouvernement burundais.

Selon les informations diffusées par la Radio Publique Africaine, dans son journal du 05 avril de cette année, la distribution de ces machettes aux jeunes imbonerakure a déjà commencé dans la province de Bujumbura dite « Bujumbura rural ». Le témoignage d’un imbonerakure de la commune Mutimbuzi, s’exprimant sur les voix d’onde de la RPA en dit plus. « Ce jeudi 4 avril 2024, ….nous avons été rassemblés sur la colline Maramvya. Nous croyions que c’était pour des travaux communautaires. A notre surprise, on donnait à chacun un petit sac dans lequel était une machette. On nous disait aussi que c’était pour nous donner du matériel et que pour le reste nos chefs nous informeront » a-t-il révélé.

S’attendre au pire

La distribution des armes blances aux jeunes imbonerakure inquiète la population burundaise meurtrie par des violences répétitives qui emportent des vies humaines. Certains Burundais trouvent qu’armer les jeunes du parti au pouvoir vise un génocide. « On le dira et on le répétera ! ces machettes n’ont été achetées et distribuées que pour commettre un génocide au Burundi  » indique un citoyen désespéré du fait que c’est le pouvoir qui incite les gens à s’entretuer, ce qui le laisse penser à un inévitable génocide si rien n’est fait dans l’immédiat pour arrêter des actes du genre, visant à dresser les uns contre les autres.