Nyabiraba : Persécutés par des imbonerakure, les membres du parti CNL crient au secours

Depuis la fin des élections de 2020, les membres du parti « Conseil National pour la Liberté » CNL en sigle, n’ont cessé de subir des atrocités de la part des jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. En commune Nyabiraba de la province Bujumbura ils crient au secours sinon « ils ne se laisseront pas faire ».

« J’ai jusqu’ici perdu six membres de ma famille qui ont été tués. Trois autres portés disparus. Ils ont été tués parce qu’ils sont membres du parti CNL. Personne n’ose plaider pour notre cause, même le Président du parti au niveau national » s’indigne un membre du CNL sous couvert d’anonymat. Il fait allusion au fait que Agathon Rwasa, le Président du CNL et en même temps Député, n’évoque jamais à l’Assemblée Nationale, la question des membres de son parti, qui sont régulièrement enlevés ou tués.

Ces partisans du parti CNL, disent ne pas comprendre pourquoi ils sont tués pour leurs idées qui s’opposent à celles du parti au pouvoir. Ils regrettent que les autorités restent dans le silence. « Ni le Ministre en charge de la sécurité, ni celui de la justice personne n’évoque le cas des membres du CNL persécutés par des Imbonerakure quand ces autorités présentent les rapports à l’Assemblée Nationale. Tout cela nous laisse à penser qu’ils sont complices et qu’ils ne veulent pas cohabiter avec l’opposition » poursuit le même partisan.

« Trop c’est trop, on ne va pas rester les bras croisés »

Ils sont irrités tellement qu’ils sont prêts à se défendre en cas de provocation. « Nous nous défendrons coûte que coûte parce que trop c’est trop. Nous ne pouvons pas accepter d’être tués du matin au soir. Il faut que nos membres, partout où ils sont, se lèvent en un seul homme, et disent Non à la violence » indique un autre regrettant pourquoi l’intolérance politique gagne du terrain alors que le Burundi se dit pays démocratique qui accepte le multipartisme.

Ils demandent l’intervention du Président du parti CNL pour que les violences cessent. Aussi indiquent-ils, le Président de la République devrait arrêter les violences faites aux membres du CNL, « si réellement il est Président de la République, et qu’il représente tout le peuple. Sinon, il y aura de graves conséquences dans l’avenir. Les victimes, ce seront nos enfants et nos petits-enfants, en un mot, notre progéniture » conclut un autre militant.

Par :AN