Après une amende de deux millions de francs burundais payée par la première vice-Présidente du Sénat Spès Njebarikanuye, pour avoir exercé un commerce illicite de sucre, des réactions favorables à la mesure se remarquent. L’observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques salue la mesure. Il demande néanmoins aux hautes autorités de veiller à ne pas exercer des activités incompatibles avec leurs fonctions.

Gabribriel Rufyiri est Président de l’OLUCOME. Il salue la punition mais demande aux hautes autorité d’éviter d’exercer des activités incompatibles avec leurs fonctions. “ Nous considérons que cette amende est significative. La sénatrice a passé outre la loi en faisant un commerce illicite de sucre . C’est un message très fort. Mais alors, il y a des fonctions incompatibles avec le commerce. Normalement on devrait respecter cette incompatibilité “ a précisé Gabriel Rufyiri.

Cet activiste de la société civile trouve incompréhensible qu’une autorité comme celle-là puisse exercer du commerce, alors que les tentatives de tricherie ou de fraude lui sont faciles vu le poids qu’elle exerce sur la société. Il trouve aussi que les hautes autorités qui exercent du commerce sont nombreuses, et cela dans presque tous les domaines y compris les Généraux de l’armée et de la police.

“Il y a des Généraux de l’armée et de la police, il y a des hauts fonctionnaires qui font le commerce de ciment, qui font le commerce de minerais et qui gagnent même des marchés pubics de l’Etat par magouille. Il faut que tout cela s’arrête car il y a incompatibité” insiste Gabriel Rufyiri.

Le Président de l’OLUCOM demande aux autorités du Burundi de respecter et faire respecter la loi en matière de commerce. A l’Assemblée Nationale et au Sénat, de sortir de leur silence et réagir contre les autorités qui se lancent dans le commerce alors que “la loi du 18 avril 2006 en matière de lutte contre la corruption et les malversations économiques ne le leur permet pas.”