Bujumbura-mairie : Un officier de police judiciaire et une travailleuse domestique enlevés

Les enlèvements ont eu lieu ce lundi 08 novembre, et dimanche 7 novembre 2021 au quartier Rohero au centre ville de la capitale économique Bujumbura, et au quartier Kajaga, périférique. Innocent Girukwigomba avait bénéficié de la grâce présidentielle en avril dernier après avoir passé une année dans la prison centrale de Ngozi. Des gens craignent le pire si la situation ne change pas.

Alors qu’il était chez lui vers 13 heures au quartier Rohero, Innocent Girukwigomba a répondu à un appel téléphonique. Des gens à bord d’une voiture, dont deux en tenue policière, l’ont enlevé en pleine journée sous le regard impuissant de tous les passants. Il a été conduit vers un endroit jusqu’à présent inconnu. Les membres de sa famille craignent pour sa vie.

En 2016, il travaillait à Musaga en tant qu’officier de la police judiciaire. Par après, il a été arrêté et emprisonné à la prison centrale de Ngozi. Il y a passé une année selon ses proches. Au mois d’avril 2021, il bénéficie de la grâce présidentielle et sort de la prison. Ce lundi 08 novembre de la même année, il a été enlevé et porté disparu.

Les cas d’enlèvements qui s’observent dans ces jours inquiètent la population.Dimanche dernier, le 7 novembre, une jeune fille de 29 ans a été enlevée au quartier Kajaga, toujours en mairie de Bujumbura. Les présumés auteurs, ce sont des agents du service national de renseignement. Cette travailleuse domestique, originaire de la zone Shombo commune et province Muramvya, répond au nom de Bukuru Francine.

La peur grandit au sein de la population qui se demande le sort de la nation burundaise avec cette recrudescence de la criminalité sous un silence « complice » des autorités au plus haut niveau. Les personnes contactées par la Radio peace fm, demandent au Président de la République du Burundi d’arrêter les enlèvements et d’autres violations des droits humains sinon « il sera responsable devant l’histoire du pays ».