Makamba : 1000 familles sous menaces d’expropriation

Ces familles sont originaires de la colline Kigambwe, zone Gitaramuka commune Mabanda dans la province Makamba. Elles ont été averties en mi-novembre de cette année par le gouvernement qu’elles doivent céder leurs propriétés pour qu’on y aménage un parc national. Elles craignent d’être expropriées sans indemnisation.

En 2017, l’Organisation internationale néerlandaise de secours et de relèvement, ZOA, dans son projet de certification des terres, avait établi des limites entre la propriété de l’Etat et celle des individus. Les gens de la colline Kigambwe pensaient que personne d’autres ne viendrait les déranger en leur disant que les propriétés ne leur appartiennent pas.

En ce mois de novembre, les habitants de ladite colline sont informés qu’ils doivent quitter leurs propriétés et les céder à l’Etat. La raison, établir un parc dans cette localité située à la frontière burundo-tanzanienne. Ce qui révolte les habitants, c’est qu’ils trouvent non fondée cette raison car « il y a d’autres endroits comme le parc de la Ruvubu et celui de la Rukoko ou ailleurs dans la Kibira, qu’on peut mettre les animaux » suggère un habitant.

Certains disent que le pouvoir du cndd-fdd ne se soucie pas du bien être de la population. Ils le disent ainsi faisant allusion à la construction du nouveau palais présidentiel au quartier Gasenyi au nord de Bujumbura, dont les travaux ont contraint les populations des environs à quitter les lieux sans être indemnisés. Ces habitants se sont vus très tôt le matin du 11 avril 2017, leurs maisons détruites par des tracteurs sur ordre des autorités.

Après quatre ans et plus, 24 familles ont été expropriées et n’ont jusqu’à ce jour rien obtenu comme indemnisation de la part du gouvernement. Le Président d’alors feu Pierre Nkurunziza avait fait savoir que les frais d’indemnisation ont été détournés. Les familles ont porté l’affaire en justice, mais rien n’a encore été fait pour rétablir dans leurs droits les familles laisées.