Burundi-sécurité : En une année, plus de 200 membres du CNL arrêtés, dont 20 tués sans vergogne. Rwasa sort du silence

Depuis qu’Evariste Ndayishimiye est au pouvoir en 2020, le parti Congrès National pour la Liberté CNL a déjà recensé plus de 200 membres arrêtés. 20 d’entre eux été tués, tandis que d’autres, en majorité ont été portés disparus. Au moment où la chasse continue, Agathon Rwasa Président du CNL sort de son silence. Il demande à la justice de faire son travail afin de punir les auteurs.

« Tous ces membres du parti cnl sont tués, arrêtés ou enlevés sur de fausses accusations. Ils sont accusés de d’appartenir aux groupes armés, ce qui est faux et archifaux » regrette Agathon Rwasa, le Président du parti Congrès National pour la Liberté, CNL. Ce leader de l’opposition, dit que l’argument avancé par les autorités, celui d’appartenir à la rébellion n’est pas fondé, car la plupart de membres arrêtés sont d’un âge compris entre 50 et 60 ans.

« Qui peut s’engager dans une rébellion à l’âge de 50-60 ans ? Et si cela s’avérait vrai que descitoyens songent à se rebeller, ça montre que les gens ne sont pas satisfaits de ce que fait le pouvoir »
précise Agathon Rwasa. Selon lui, c’est incompréhensible que des gens soient tués ou enlevés puis portés disparus alors que les agents de sécurité et l’administration sont là. Cela montre que les services de l’Etat sont impliqués.

Agathon Rwasa demande aux autorités d’arrêter cette violence perpétrée à l’endroit des opposants en général et aux membres du CNL en particulier. Il interpelle la justice de faire correctement son travail au lieu d’accepter d’être manipulée par qui que ce soit. « Il faut que la justice change de comportement. Il ne faut pas qu’elle travaille sous des injonctions de telle formation politique ou de telle autorité, sinon le peuple burundais sera toujours divisé » indique-t-il.