Droits de l’homme : Plus de 800 personnes assassinées depuis l’accession d’Evariste Ndayishimiye au pouvoir. Les organisations de la société civile alertent.

A l’occasion du 73ème anniversaire de la déclaration universelle des droits humains votée en 1948, la société civile burundaise indépendante reste préoccupée par la dégradation des droits humains et la recrudescence de la criminalité. Dans une déclaration sortie le 10 courant, journée internationale dédiée aux droits humains, 19 organisations ont dénombré plus de 800 personnes tuées et un millier de cas d’arrestations depuis qu’Evariste Ndayishimiye est au pouvoir. « Les chiffres sont alarmants »

Le document est publié ce vendredi 10 décembre 2021. Il montre que depuis le 18 juin 2020, date à laquelle Evariste Ndayishimiye accéda au pouvoir, jusqu’au 4 décembre de cette année, c’est-à-dire une année six mois, 828 personnes ont été assassinées. 399 cadavres ont été découverts dans différents endroits du pays et 94 personnes ont été portée disparues. Le même document parle de 124 cas de torture, 12 cas d’exécutions extrajudiciaires, 157 victimes de viol et 1 186 cas d’arrestations arbitraires .

Selon les 19 organisations de la société civile indépendante, la situation est alarmante. Au moment où le Président de la République du Burundi ne cesse de chanter que la paix règne dans le pays, des gens sont tués au grand jour, des corps sans vie retrouvés dans des buissons et dans des rivières. Les auteurs sont identifiés comme étant des membres du parti au pouvoir le cndd-fdd. Ils ne sont pas punis car ils sont protégés par le pouvoir.

Face à une telle situation, les organisations de la société civile indépendante demandent au gouvernement Burundais de respecter et faire respecter les droits de la personne humaine et de faire cesser les violations récurrentes des droits imputables à certains agents de l’Etat en charge de l’ordre et de la sécurité opérant en connivence avec les imbonerakure. Elles lui demandent aussi de mettre en application les instruments relatifs à la protection et à la promotion des droits de l’homme que le Burundi a ratifiés. Dans le même sens, ces organisations demandent que l’indépendance de la magistrature soit garantie.