KIRUNDO : PENURIE DE CARBURANT, DES VULNERABLES MEURENT FAUTE D’EVACUATION

Depuis deux semaines, la province de Kirundo n’a pas de carburant. Les conséquences sont nombreuses et touchent le secteur de la santé. Environ 10 femmes enceintes et des nouveau-nés, meurent chaque semaine suite au manque de moyens d’intervention rapide pour secourir les malades en cas d’urgence car les ambulances n’ont pas de carburant.

Selon des sources sur place en province Kirundo, au moins 10 femmes enceintes et beaucoup de nouveau-nés meurent chaque semaine par manque de moyens d’intervention rapide car les ambulances n’ont pas de carburant. « Nous enregistrons chaque semaine au moins 10 femmes enceintes qui meurent chez elles faute d’évacuation. Des nouveau-nés ne sont pas non plus épargnés car ils meurent nombreux » Dans cette province, le carburant en général et le mazout en particulier, est quasiment inexistant depuis deux semaines.

La situation est alarmante tellement que même les motocyclettes dont se servaient les gens pour évacuer les leurs vers des structures de santé, ne sont plus disponibles dans tous les lieux surtout les plus reculés parce qu’il n’y a pas de carburant. Si on n’en trouve, certains habitants disent qu’ils ne parviennent pas à les prendre faute de moyens car « les prix de transport ont sensiblement augmenté à cause de la hausse du prix du carburant » indiquent toujours nos sources.

En guise d’exemple, le prix du carburant de type mazout a augmenté. Comme le précisent nos sources, « un litre de mazout coûte actuellement 5000 francs burundais, au moment où il y a deux semaines, on pouvait l’obtenir à 2500 francs, le prix officiel » poursuivent-elles. Les habitants craignent que ce manque de carburant puisse influencer la hausse des prix d’autres denrées, ce qui risquerait d’empirer la situation.

La rédaction de la radio Peace fm a cherché le conseiller économique du gouverneur de la province Kirundo, pour qu’il dise ce qu’ils sont en train de faire pour apporter des solutions à ce problème mais sans succès.