RD CONGO-CAMP DE LUSENDA : LA FAMINE SEVIT

Depuis le mois de septembre de cette année, la région de Fizi qui abrite des milliers de réfugiés burundais, n’a connu, jusqu’à l’heure actuelle aucune goutte de pluie. Les réfugiés craignent une catastrophe alimentaire liée au manque de nourriture. Au moment où l’aide du HCR est suspendue depuis quelques années, ils avaient pris comme solution, cultiver des champs qu’ils louaient à leurs frères Congolais. Malheureusement, les groupes armés s’en sont emparé. Ils se servi de ces cultures, surtout celles mangeables crues dont le manioc. Ces réfugiés demandent une intervention humanitaire.

Les réfugiés ont peur du prolongement de la saison sèche. Leurs champs de cultures sont détruits. Les plus menacées sont les légumes, les tomates, le haricot, les amarantes, le maïs et d’autres cultures ne résistant pas à la sécheresse. « Les inquiétudes que nous avons c’est depuis le mois de septembre, le début de la saison culturale A, aucune goutte de pluie n’est tombée, alors que normalement on devrait avoir semé. Nous n’avons même pas commencé à cultiver faute de pluie » s’indigne un cultivateur du camp de Lusenda.

Ces réfugiés, s’étaient trouvé des solutions pour parier au manque de nourriture parce que l’aide du HCR venait à compte-goutte. Ils avaient en effet loué des portions de terres à leurs voisins congolais. Ils les exploitaient à leur guise, ce qui les aidait à subvenir à leurs besoins et nourrir les familles. « Le peu que nous obtenions de la part du HCR, était complété par nos différentes récoltes. Actuellement, nous ne voyons pas comment nous allons survivre » se lamente un autre réfugié

La présence de bandes armées empire la situation

Les bandes armées qui opèrent dans la région où sont installés les réfugiés ne leur facilitent pas les conditions de vie. Ils envahissent très régulièrement leurs champs de cultures, les récoltent et partent avec tout ce qu’ils ont pillé. « Un autre problème auquel nous nous confrontons, c’est le pillage fait par des bandes armées qui opèrent dans la région de FIZI. Le manioc et d’autres cultures mangeables crues sont les plus visées » indique un cultivateur, qui sollicite une intervention rapide des bienfaiteurs, « sinon le risque de catastrophe est imminent » supplie-t-il.

Pour rappel, l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés a annoncé qu’elle n’est pas « en mesure de répondre à l’ensemble des besoins humanitaires croissants des réfugiés et des personnes déplacées internes en République Démocratique du Congo. » a déclaré Dominique Hyde Directrice des relations extérieures du HCR, c’était lors d’une conférence de presse tenue le 02 août 2022 au palais des Nations à Genève. Et de préciser que seulement 19% du montant de 225 millions de dollars prévu au budget d’une année avaient été obtenus.