Tanzania-Burundi :Les réfugiés de retour au Burundi, persécutés

Bujumbura va à la rencontre des réfugiés en Tanzanie pour leur dire de rentrer d’exil et arrivés chez eux, ils retrouvent l’insécurité plus qu’avant et choisissent la deuxième fuite.

Il s’appelle Ndikumana Jérôme, il a été réfugié en Tanzanie depuis 2015 au camp de Nyarugusu comme il le précise. Selon lui, il y a des groupes envoyés par Bujumbura enseignant que les réfugiés doivent rentrer sinon ils seront tabassés. Il a entendu cette voix et il a opté sous la peur de retourner dans Kayogoro sans commune natale avec sa femme et ses 4 enfants.

Arrivés sur place, il a été secoué par des Imbonerakure lui demandant ce qu’il a fui et ce qu’il vient faire étant de retour. En d’autres termes, sur sa colline natale, il a été harcelé par ces Imbonervakure et ses anciens voisins.

Vu cela, fin 2019 il dit qu’il a choisi bon de rebrousser chemin pour être réfugié pour la deuxième fois. Un problème majeur a surgi car sa femme et ses enfants ont fui séparément avec son père. A entendre ce burundais, lui il a parvenu à entrer en Tanzanie au camp de Nyarugusu mais sa famille ne l’a pas pu.

Selon lui, les informations lui ont indiqué que des agents de sécurité du camp ont interdit sa famille d’entrer. Et d’ajouter que jusqu’à maintenant, il ne sait pas où sa femme et ses quatre enfants sont localisés.

Un autre handicap que cet homme rencontre est qu’il y a un notable du camp qui le suit par des menaces disant qu’il ne veut pas des réfugiés qui fui pour la deuxième fois. Il avance qu’il n’ pas où dormir, quoi manger et les moustiques le piquent atrocement. Il demande une réinstallation adéquate dans le camp et insiste sur quelqu’un qui pourrait l’aider à retrouver sa famille jusqu’ici introuvable.

On se souvient que les réfugiés qui ont regagné le pays sur appel du gouvernement sont toujours torturés, menacés de mort dans plusieurs localités de leur pays par les Imbonerakure.

Des cas d’assassinats de ces réfugiés sont également signalés ici et là. Le choix de fuir pour la seconde fois n’est pas seul de ce cas cité car, il y en a d’autres qu’on n’a toujours entendus. Ce qui montre que Bujumbura ne garantit pas la sécurité des réfugiés qui retournent au pays.