Dans une lettre adressée à la ministre burundaise de la justice Domine Banyankimbona, l’Amnistie Internationale exprime sa préoccupation par rapport à la privation aux soins de santé au docteur Christophe Sahabo, ancien directeur de l’hôpital Kira Hospital. Cette organisation internationale de défense des droits humains demande à la ministre de veiller à ce que Christophe Sahabo reçoive des soins médicaux adaptés.

La lettre est signée quelques jours après la comparution devant la justice du docteur Christophe Sahabo le 10 septembre 2024, une comparution qui a été interrompue par le mauvais état de santé de Christophe Sahabo. Au lieu d’être conduit à l’hôpital, on lui a refusé les soins de santé et a été retourné dans la prison de Ruyigi à 160 km de Bujumbura.

Le message de la lettre est clair, car il demande à la ministre de la justice d’intervenir afin de permettre Christophe Sahabo aux soins de santé. « Le 10 septembre, Christophe Sahabo a comparu devant le tribunal de grande instance de Muha à Bujumbura. L’audience a été suspandue car il a été pris de vomissements et a perdu connaissance. Il a été admis dans un hôpital où il a passé des examens et entamé un traitement. Malgré la recommandation de le garder sous surveillance médicale pendant plusieurs jours, il a été ramené à la prison de Ruyigi à environ 160 km de l’hôpital la soirée du 12 septembre » a écrit l’Amnistie Internationale.

Cette organisation regrette que des membres de sa famille se soient refusé l’accès à la prison lorsqu’ils sont venus lui rendre visite le 14 septembre. En plus, ils n’ont pas été autorisés à déposer les médicaments qu’ils avaient apportés pour lui. C’est pour ces raisons qu’elle demande à la ministre de la justice de permettre l’accès aux soins de santé, au docteur Christophe Sahabo. Aussi, ajoute Amnistie Internationale, il faut qu’il puisse entrer en contact avec ses proches et ses avocats sans restriction.