BURUNDI-ASSEMBLEE NATIONALE : DU ZELE OU DE LA MALADRESSE DU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE ?
C’était le tour ce lundi du ministre des relations extérieures de répondre aux questions orales de la chambre basse du parlement burundais. Parmi les questions, figurait celle des Congolais qui achètent en grand nombre des parcelles à Bujumbura, souvent avec des cartes d’identité burundaise fraudées. Au lieu de laisser le ministre répondre, Daniel Gélase Ndabirabe, président de l’Assemblée Nationale, ne le lui a pas permis. Il a vite pris la parole comme s’il n’avait pas confiance à la réponse du ministre.
La question posée à Albert Shingiro, ministre burundais des relations extérieures par un député était libérée comme suit : « Demain ou après-demain il peut y avoir un problème sérieux. Ici au Burundi, surtout dans la ville de Bujumbura, il y a beaucoup de Congolais. Ils achètent en grand nombre des parcelles, ils les construisent. Si tu regardes bien, beaucoup ont des cartes nationales qui leur permettent de vivre au Burundi comme des Burundais. Vous qui êtes ministre des relations extérieures, qu’est-ce que vous êtes en train de faire pour que cela ne crée pas de problèmes dans l’avenir » ?
Daniel Gélase Ndabirabe, président de l’Assemblée Nationale n’a pas laissé le ministre Albert Shingiro répondre à la question. Il s’est empressé comme s’il n’avait pas confiance en la réponse que le ministre des relations extérieures allait donner. Sa réponse est la suivante : « S’ils sont venus s’installer, pourquoi vous vous ne faites de même pour aller vous installer chez eux. Pourquoi avez-vous peur ? Allez vous aussi vous installer chez eux ! Tu ne peux pas empêcher un Congolais d’acheter une parcelle. Il faut qu’on cherche d’autres motifs » indique le président de l’Assemblée Nationale.
Pourquoi il évoque le Rwanda pour une question relative aux Congolais qui s’installent au Burundi
Des gens se questionnent pourquoi le mot « Rwanda » est toujours aux lèvres de la bouche de Gélase Ndabirabe. Répondant à la question qui n’avait aucun rapport avec le Rwanda, il dit ceci dans la seconde partie de la réponse : « Mais, je ne sais pas que si tu vas à Kigali pour acheter une parcelle, on peut te l’accepter. Je pense qu’on ne peut pas te l’accepter une fois on te découvre ».
Répondre à la place du ministre, évoquer le Rwanda pour une question concernant les citoyens congolais, est un comportement jugé de « maladroit » par des commentateurs indépendants.
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