Nécessité de réflexion sur l’efficacité fiscale au Burundi"
"La Journée nationale du Contribuable est une occasion de réflexion face à un manque à gagner de 110 milliards de Francs Burundais", recommande l’ONG Parcem, tandis que les contribuables exigent que les impôt soient utilisés pour l’intérêt de tous.
Ce 3 décembre marque la Journée nationale du contribuable. Cependant, cette année, cette journée survient dans un contexte préoccupant : l’Office Burundais des Recettes (OBR) a récemment annoncé un déficit de plus de 110 milliards de francs burundais dans la collecte des impôts et taxes au cours des quatre derniers mois.
Cette situation soulève des questions cruciales sur l’efficacité du système fiscal et la gestion des fonds publics. Faustin Ndikumana, directeur national de l’ONG locale Parcem , demande à l’État de faire de la recherche de solutions aux problèmes économiques actuels une priorité. Selon lui, il est nécessaire d’analyser en profondeur les raisons de ce manque à gagner. Les causes possibles incluent la conjoncture économique difficile, une structure fiscale inadaptée, des erreurs de gestion ou même des cas de corruption dans la collecte des recettes.
Les contribuables réagissent
Les contribuables qui ont donné leurs avis, bien qu’ils continuent à s’acquitter de leurs obligations fiscales, ne perçoivent pas de résultats tangibles en retour. A.J, citoyen rencontré sur le terrain, dénonce la mauvaise utilisation des fonds collectés. Selon lui, les impôts servent principalement à acheter des véhicules de luxe pour les autorités, au lieu d’être investis dans des projets d’intérêt public tels que les infrastructures, les écoles ou les hôpitaux. Un sentiment de mécontentement général semble s’installer parmi les certains contribuables qui estiment que leurs sacrifices ne profitent pas à la société dans son ensemble.
D’autres affirment également être confrontés à un environnement économique de plus en plus difficile. La pénurie de produits de première nécessité, comme le carburant, a un impact direct sur leur capacité à travailler et à générer des revenus. Pour eux cette situation affecte non seulement la productivité, mais également la capacité de l’État à collecter efficacement les impôts.
En tout cas nos sources estiment qu’il est temps que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour garantir que les impôts récoltés soient effectivement utilisés pour le bien-être de tous, et non pour le luxe de quelques-uns.
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