Gitega : L’augmentation du prix du charbon de bois et du bois de chauffage frappe fort les ménages et les établissements scolaires

La ville de Gitega, capitale politique du Burundi, fait face à une pénurie croissante de bois de chauffage et du charbon de bois. Cela a conduit à une hausse spectaculaire des prix, affectant sévèrement les ménages et les établissements scolaires à régime d’internat.

En l’espace d’une année, le prix du sac de charbon de bois est passé de 25 000 à 50 000 francs burundais, doublant ainsi le coût de cette ressource essentielle pour de nombreuses familles et écoles. "La situation devient insoutenable. Nous n’avons pas d’autre source d’énergie alternative et sommes pris en étau par cette hausse des prix", confient des chefs de famille à Gitega.

Les autorités locales et les habitants s’inquiètent de l’impact de cette flambée des prix sur le quotidien. En effet, tandis que les salaires des fonctionnaires restent relativement stagnants, les coûts des produits de première nécessité, y compris le charbon de bois, ne cessent d’augmenter. Cette situation fragilise davantage les ménages, déjà confrontés à des prix élevés pour les denrées alimentaires.

Dans les établissements scolaires à régime d’internat, la situation est tout aussi préoccupante. Les responsables indiquent que la consommation de bois pour le chauffage et la cuisson représente une part importante de leurs dépenses trimestrielles. L’augmentation du prix du bois entraîne des dépenses imprévues et oblige certains établissements à se tourner vers des crédits pour maintenir leur fonctionnement.

Le bois de chauffage c’est pas épargné

En outre, l’augmentation du prix du bois est également perceptible sur le marché des camions-bennes de bois. L’année dernière, le bois remplis et plein dans un camion-benne était vendu à 250 000 francs burundais, tandis qu’aujourd’hui, il coûte 350 000 francs. Cette hausse impacte non seulement les ménages, mais aussi les écoles et d’autres structures collectives, qui doivent désormais faire face à des coûts bien plus élevés pour un produit essentiel à leur survie quotidienne.

Face à cette situation, les responsables des écoles et les habitants appellent les autorités à intervenir. "Nous demandons aux instances compétentes de trouver des solutions durables à cette pénurie de bois. Gitega manque d’espaces protégés comme, ce qui aggrave la situation", déclarent-ils.