Burundi : Les nouvelles autorités n’inspirent pas confiance.

Ce mercredi 24 juin 2020, le Vice Président et le Premier Ministre ont prêté serment devant l’Assemblée Nationale. Certains opposants et les défenseurs des droits de l’homme avouent ne rien s’attendre des nouveaux dirigeants issus d’une constitution qui a enterré définitivement les Accords d’Arusha.

Charles Nditije, Président du parti Uprona non reconnu par le gouvernement n’a pas confiance en ces nouvelles autorités. Les raisons, " les nouveaux dirigeants du Burundi sont issus d’une constitution qui a enterré définitivement les Accords d’Arusha" indique Charles Nditije.

"Ces Accords avaient consacré une démocratie consensualiste basée sur le partage du pouvoir entre les composantes ethniques du Burundi compte tenu des réalités historiques et politiques du passé" a-t-il ajouté.
Une autre raison qui pousse Charles Nditije au désespoir, c’est que ces autorités risquent d’imposer un pouvoir "monopartite de fait, un pouvoir monolithique et monoethnique".
Quand au Vice Président, Charles Nditije le considère comme un "figurant qui n’a aucune prérogative dans la nouvelle constitution"

Un pouvoir militaire de fait

Pacifique Nininahazwe, il est Président du Focode.Selon lui "le Premier Ministre en la personne de Alain Guillaume Bunyoni va faire reculer la Démocratie car il est sous sanctions européennes et américaines, car il est impliqué dans les des violations des droits de l’homme, dans des détournements, et dans la vente des femmes et des filles à l’étranger"

Ce défenseur des droits de l’homme s’inquiète du fait que à la tête de l’État se trouvent des militaires et des policiers haut gradés et de même ethnie. Ceci risque de faire du Burundi "un Etat policier"