Crise en RDC : Le Burundi condamne l’implication des pays étrangers dans le conflit en RDC

Le Burundi a exprimé une vive protestation contre l’implication de pays étrangers dans le conflit qui déchire l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Lors d’une session du Conseil de Paix et de Sécurité des Nations Unies de 26 janvier 2025, Landry Sibomana, le premier conseiller de la mission burundaise auprès de l’ONU, a alerté la communauté internationale sur la gravité de la situation. Il a appelé à une « intervention internationale immédiate pour mettre fin aux violences ». Le Burundi a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de soutenir un cessez-le-feu immédiat dans l’est de la RDC, de renforcer les négociations entre les parties concernées dans le cadre des pourparlers de Luanda et Nairobi, et d’accompagner le gouvernement congolais dans ses efforts pour rétablir l’autorité de Kinshasa à l’échelle nationale.

Selon Landry Sibomana, les rapports de l’ONU sur la situation en RDC soulignent la présence de forces étrangères apportant un soutien aux groupes armés, exacerbant les violations des droits de l’homme et le pillage des ressources naturelles du pays. Il a ainsi réitéré l’appel à une action rapide de la communauté internationale pour mettre fin à cette « insécurité régionale ».


Le M23 annonce avoir pris le contrôle de Goma

Dans un communiqué publié ce lundi 27 janvier 2025, le mouvement M23 a déclaré avoir pris le contrôle de la ville de Goma, après l’expiration d’un ultimatum de 48 heures accordé au Gouvernement de Kinshasa. Les représentants du M23 affirment que cette opération a été menée avec succès et que la libération de Goma s’est déroulée sans incidents majeurs.

Le communiqué du M23 appelle également les soldats de la République Démocratique du Congo à remettre leurs armes à la MONUSCO, la mission des Nations Unies pour la stabilisation du pays, et à se rassembler sur la place de l’Unité à Goma. Cette annonce suscite des préoccupations quant à la sécurité et à la stabilité de la région, déjà fragilisée par des conflits armés persistants.

Malgré cette situation alarmante, le Gouvernement de Kinshasa n’a pas encore réagi officiellement à l’annonce du M23.