Télécommunications au Burundi : "60 % de la population est incapable d’effectuer des appels téléphoniques

Le secteur des télécommunications au Burundi fait face à une crise significative, où 60 % de la population est incapable d’effectuer des appels téléphoniques, même avec un réseau 2G qui existe depuis des années. Cette situation préoccupante a conduit à une réunion d’urgence entre le ministre de l’intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique et son homologue en charge de la communication, Léocadie Ndacayisaba, ainsi que des représentants des entreprises de télécommunications, notamment Econet, Lumitel et Onamob.
Lors de cette rencontre, il a été constaté que les connexions des entreprises opérant dans le pays sont jugées « très mauvaises ». La porte-parole de la présidence, Rosine Guilène Gatoni, a exprimé son indignation face à ce constat alarmant, soulignant qu’il est inacceptable qu’une si grande partie de la population soit laissée sans accès à des services de base comme la téléphonie.
Le Directeur général d’Econet, Nepias Njaravaza, a évoqué des défis cruciaux, notamment le manque de carburantet de dollars, qui entravent le bon fonctionnement de leurs services. Il a souligné que la fourniture de services à la population dépend directement de l’accès au carburant, qui est essentiel pour leurs opérations.
Les opérateurs incompris
Le Ministre Martin Niteretse
a réagi avec fermeté, déclarant que le manque de carburant ne devrait pas servir d’excuse, rappelant que les entreprises ont eu leur chance de prouver leur engagement envers le développement des services. Il a mis en garde les entreprises, leur accordant un ultimatum : « Avant le 1er février 2025, l’entreprise ne qui paiera pas l’argent qu’elle doit au gouvernement, la police se chargera de l’affaire. »
Les difficultés rencontrées par les entreprises ne se limitent pas seulement à l’approvisionnement en carburant. Le Directeur général de l’Onamob, Sixte Niyuhire, a également mentionné les défis liés à l’électricité et aux équipements Internet coûteux. La situation est similaire chez Lumitel, où les mêmes problèmes persistent.
Le Ministre Niteretse a été très critique envers Onatel, qualifiant l’entreprise de « patient qui ne va pas mieux » malgré les 35 milliards alloués par le gouvernement. Il a suggéré que le gouvernement devrait envisager de remplacer les entreprises incapables de répondre aux besoins de la population par des acteurs plus compétents.
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