Le président burundais Evariste Ndayishimiye a exprimé ce vendredi, devant les représentants des corps diplomatiques au palais, des préoccupations majeures concernant la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC), avertissant que les tensions pourraient rapidement s’étendre au-delà des frontières congolaises.

Le président burundais a mis en garde contre une éventuelle agression du Rwanda envers le Burundi et d’autres pays de la région, soulignant que la communauté internationale semble ignorer les implications d’un conflit régional en cours.

Ndayishimiye a critiqué la gestion actuelle de la guerre en RDC, affirmant que si ses recommandations avaient été suivies, le conflit aurait pu être résolu pacifiquement. Il a insisté sur le fait que la présence rwandaise en RDC, justifiée par la lutte contre les FDLR, devrait se traduire par des négociations plutôt que par des affrontements sanglants. "Il est impératif que cette situation se termine sans verser le sang de milliers de personnes", a-t-il déclaré, appelant à un dialogue constructif entre les parties impliquées

Le président a également évoqué l’existence de complices dans ce conflit, suggérant que des intérêts cachés pourraient entraver les efforts de paix. Il a révélé avoir eu des discussions avec le mouvement rebelle M23, qui a montré une volonté de négocier avec le gouvernement congolais. "Si ces groupes se considèrent comme des patriotes congolais, ils doivent s’asseoir à la table des négociations", a-t-il ajouté.