L’emploi à l’étranger, un bouclier économique pour le Burundi ?

Le Burundi continue de récolter les fruits de sa politique d’émigration économique, ayant déjà gagné 10 milliards BIF et 10 millions de dollars grâce à l’envoi de travailleurs burundais à l’étranger, notamment en Arabie Saoudite. C’est ce qu’a déclaré Albert Shingiro, ministre des Affaires étrangères, lors d’une présentation des réalisations de son ministère au cours des six derniers mois.

Depuis le début de cette initiative, environ 17 000 Burundais ont trouvé des opportunités d’emploi en Arabie Saoudite. Le ministre a exprimé sa satisfaction quant à ces résultats, affirmant que cette tendance positive devrait se poursuivre. En effet, Albert Shingiro a annoncé que 25 000 Burundais supplémentaires sont prévus pour partir vers l’Arabie Saoudite dans les trois prochaines années.

Cette stratégie ne se limite pas à l’Arabie Saoudite. Le ministre a également évoqué des discussions avec d’autres pays tels qu’Oman, les Émirats Arabes Unis, le Koweït, et le Gabon, dans le but d’envoyer des jeunes Burundais pour y étudier et travailler.

En tout cas, ces dernières années, le gouvernement du Burundi manifeste une volonté plus large d’encadrer les travailleurs migrants burundais.Il espère ainsi diminuer le taux de chômage et améliorer les conditions de vie des Burundais via l’engagement du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au Développement. Ainsi le Burundi semble déterminé à transformer l’émigration en un levier de développement économique, bien que pour une certaine opinion, ce départ des jeunes dans les pays du Golfe risque de profiter plus à certains agences de recrutement et du gouvernement qu’aux travailleurs migrants.