Retour sur le chemin de l’exil : 32 ans de Maison Shalom, 10 ans d’Espoir Renaissant
Kigali, Rwanda – C’est un chemin parsemé d’épreuves, mais illuminé par l’amour et la résilience que l’organisation Maison Shalom (@Maison_Shalom) a célébré aujourd’hui. L’événement marquait un double anniversaire : ses 32 ans d’existence et ses 10 ans sur le chemin de l’exil.
L’émotion était palpable alors que la fondatrice, Marguerite Barankitse, dite Maggy, s’est adressée aux fidèles partenaires, amis, et surtout, aux bénéficiaires de son œuvre. Loin d’être un jour de pleurs, cette célébration est un vibrant témoignage que l’amour est plus fort que la haine.
L’Amour Vaincra Toujours
Depuis sa création, le jour même de cet anniversaire, Maison Shalom est née d’un acte d’amour défiant la haine. Dix ans après l’exil, le bilan est porteur d’espoir : "Après deux ans passés en exil, de nombreuses familles ont retrouvé espoir, et un centre communautaire pour les jeunes a vu le jour grâce au soutien des fidèles partenaires et amis."
Aujourd’hui, Maison Shalom célèbre 32 ans de lumière, de résilience et de foi.
Maggy a tenu à illustrer la puissance de cet amour à travers des témoignages poignants : "Certains se demandent pourquoi nous fêtons l’amour sur la haine, alors que ça devrait être un jour de pleurer..." Elle a alors interpellé l’assemblée : "Modeste peut témoigner ça, regardez ses mains, elles sont coupées, mais aujourd’hui elle fête l’amour. Lydia et Lysette sont des vraies personnes à témoigner que la haine n’aura jamais le dernier mot."
Un Refuge Bâti sur la Gratitude
Dans un élan de profonde gratitude, Marguerite Barankitse a tenu à remercier tous ceux qui ont rendu cette résilience possible, soulignant l’importance de l’aide internationale et de l’accueil reçu :
Elle a exprimé sa reconnaissance à Marton Noba, un citoyen allemand qui l’a hébergée pendant une semaine entière, ainsi qu’à un évêque de Ruyigi qui a apporté son soutien à 400 enfants.
"Je remercie les Rwandais, les Belges, tout le monde qui m’a aidé," a-t-elle déclaré.
Un hommage particulier a été rendu au Rwanda pour son accueil inconditionnel : "Le Rwanda nous a valorisés, merci. Vous nous avez consolés quand on pleurait. Je remercie vivement Paul Kagame, qui nous a bien accueillis. La police rwandaise ne t’arrêtera jamais en te demandant les papiers, car elle nous comprend."
Pour Maggy, l’exil n’est pas synonyme de perte : "Même si on est réfugiés, on n’a rien perdu, car on s’est réfugiés avec l’amour, ça c’est l’essentiel pour moi."
Enseigner l’Amour et Célébrer la Vie
Entourée des étudiants de l’école Sainte-Anne de Kigali et de nombreux invités, Maggy a partagé un moment de joie profonde, insistant sur le message qu’elle porte inlassablement : "Il faut enseigner l’amour."
Elle a conclu par un appel à la persévérance et à l’optimisme, malgré les critiques : "Personne ne m’arrêtera jamais... c’est un arbre qui porte des fruits et qui se fait parfois lancer des pierres."
L’année s’achèvera par une grande fête de l’espoir : "À Mahama, le 29 décembre, on fêtera la vraie fête avec nos partenaires et vous-mêmes," a-t-elle annoncé.
Dansons la victoire de l’amour et célébrons la vie. Depuis 32 ans, chaque étape est une victoire de l’espérance et de la résilience.
Par Audace Kaburo








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