La Banque de la République du Burundi (BRB) tire la sonnette d’alarme : plus de 10 milliards de francs burundais auraient déjà été perdus par des citoyens dans des groupements financiers communautaires illégaux ayant fermé leurs portes après avoir collecté massivement de l’argent auprès de la population.

Selon Simplice Nsabiyumva , responsable du suivi des opérations financières à la BRB, ces pertes sont liées à des promesses d’intérêts irréalistes, parfois jusqu’à 60 % par an, faites à des personnes souvent peu informées sur les pratiques financières. Des promesses alléchantes qui cachent, en réalité, des systèmes frauduleux.

« Lorsqu’un groupement vous promet de gros gains en échange de votre argent, méfiez-vous. Il s’agit très souvent d’arnaques », a-t-il insisté lors d’un point de presse à Bujumbura. Il rappelle que ces groupements ne sont pas autorisés à collecter l’épargne publique, et que leurs activités sont souvent en dehors de tout cadre légal.

La BRB invite la population à signaler rapidement toute structure suspecte et appelle à la vigilance. En revanche, l’espoir de récupérer l’argent perdu reste mince,les auteurs de ces arnaques n’ayant généralement ni garanties, ni fonds suffisants pour dédommager les victimes.