BURUNDI-RDC : POURQUOI PORTER L’UNIFORME DES FARDC ? UNE QUESTION QUI VAUT UN EMPRISONNEMENT A DES MILITAIRES BURUNDAIS VOULANT EN SAVOIR PLUS

Plusieurs militaires burundais sont emprisonnés depuis quelques mois. La raison, ils posent des questions relatives à l’engagement du Burundi dans le combat contre le Mouvement du 23 mars, le M23, qui combat le gouvernement de la République Démocratique du Congo, un gouvernement qui nie la citoyenneté congolaise de la communauté rwandophone vivant dans ce pays. Les défenseurs des droits humains s’insurgent contre ces emprisonnements qu’ils jugent non fondés.

Certains noms des militaires emprisonnés sont déjà connus du public. Il s’agit du Lieutenant-Colonel Martin Hakizimana, du Capitaine Emery Bayubahe, Capitaine Jean-Marie Manirakiza, du Lieutenant Roger Bararunyeretse et du Lieutenant Gervais Niyukuri. Des sources militaires indiquent que beaucoup de Sous-Officiers et d’hommes de troupes ont déjà désertés leur carrière pour les même raisons, celles de chercher à savoir leur mission en RDC, leur traitement et pourquoi porter l’uniforme des militaires congolais.

En plus, parmi les questions des militaires qui dérangent les autorités burundaises c’est aussi celles de savoir pourquoi aller combattre du côté de la coalition FARDC, WAZALENDO, MAÏ-MAÏ, FDLR accusé d’avoir commis le génocide des Tutsis au Rwanda, et d’autres groupes acquis à l’intolérance ethnique. N’ayant pas de réponses à toutes ces questions qui hantent ces militaires, le gouvernement burundais préfère prendre un raccourci, celui d’emprisonner tout militaire qui soulève ses inquiétudes.

La question inquiète les défenseurs des droits humains. Les inquiétudes sont fondées sur le fait que le gouvernement burundais continue à nier les faits, alors que le M23 affirme avoir capturé plusieurs militaires burundais. Le sort de ces militaires reste flou, du moment que les autorités burundaises ne manifestent pas de bonne volonté pour faire libérer les capturés. Il en est de même des indemnités de ceux qui tombent sur le champ de bataille.