Explosion de la dette publique au Burundi : une charge silencieuse pour les citoyens

La dette publique du Burundi a atteint des sommets alarmants, pesant lourdement sur l’avenir économique du pays. Selon le dernier rapport de la Banque de la République du Burundi (BRB), cette dette s’élève désormais à plus de 7000 milliards de francs burundais, soit plus du double des 3000 milliards enregistrés fin 2019.

​Cette augmentation fulgurante, expliquent les économistes, est principalement due aux emprunts contractés auprès des banques commerciales et aux avances directes de la Banque centrale. Ces crédits, qui constituent aujourd’hui plus de 70 % de la dette intérieure, soulèvent de vives inquiétudes. Plusieurs spécialistes estiment qu’ils n’ont généré aucune valeur ajoutée visible pour la population, car les fonds n’ont pas été alloués à des projets productifs.

« Ce type d’endettement n’a pas d’impact direct sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens », insiste un expert économique. Il exhorte l’État à revoir sa stratégie d’emprunt et à diriger les fonds mobilisés vers des secteurs clés et porteurs de croissance tels que l’agriculture, l’éducation ou les infrastructures. Cette réorientation est essentielle pour transformer la dette en un investissement bénéfique pour tous les Burundais.