​Le gouvernement burundais prévoit de récolter plus de 130 milliards de francs burundais grâce au secteur minier lors de l’exercice budgétaire 2025-2026. Cette annonce a été faite lors d’une réunion de haut niveau qui a rassemblé des responsables gouvernementaux et des représentants des sociétés minières.

​Les discussions ont porté sur la transparence dans la gestion des ressources minières et l’amélioration des recettes publiques. Pour atteindre cet objectif, le ministre du Budget, Alain Ndikumana, a annoncé la mise en place d’un système numérique pour suivre en temps réel la production minière.

​« Ce système exigera que chaque exploitant transmette, chaque jour, les données sur les quantités extraites. Fini les manipulations de chiffres  », a-t-il affirmé, mettant en garde les opérateurs. « Celui qui ne peut pas respecter la loi doit se retirer. Nous avons besoin de ressources pour financer les projets de l’État, pas pour enrichir quelques privilégiés.  »

​De son côté, Hassan Kibeya, ministre des Mines et de l’Environnement, a souligné l’importance de cette initiative : « Il est temps que le Burundi exploite efficacement ses minerais pour nourrir sa population et financer son développement. »

​Cette annonce survient alors qu’en janvier 2025, le Premier ministre Nestor Ntahontuye, qui était alors ministre en charge du Budget, avait révélé qu’aucun des 40 milliards de FBu attendus du secteur minier pour l’année 2023-2024 n’avait été versé au Trésor public.