Le prix du café double au Burundi, mais les producteurs restent sceptiques

Le gouvernement burundais a décidé d’augmenter significativement le prix d’achat du café aux producteurs. Le kilo de café cerise passe ainsi de 1 380 francs burundais (BIF) à 2 800 BIF, tandis que le prix du café cerise B grimpe de 600 à 1 400 BIF.

L’annonce a été faite le 7 juillet 2025, à Giheta, dans la province de Gitega, par Oscar Uwikunda, directeur général de l’Office pour le Développement du Café (ODECA). Cette mesure répond à une revendication de longue date des cultivateurs, qui dénoncent une faible rentabilité du café malgré sa place stratégique dans les exportations du pays.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement ajuste le prix du café pour soutenir la filière  : en mars 2024, le kilo de café cerise était passé de 1 200 à 1 380 BIF, et déjà en 2023, il avait été relevé de 800 à 1 200 BIF.

Malgré cette nouvelle augmentation, certains producteurs expriment encore leurs réserves. «  Si l’on prend en compte le temps, les efforts et les coûts que nécessite la culture du café, ce prix reste insuffisant  », confie l’un d’eux. Beaucoup estiment que d’autres cultures vivrières, comme le riz, le maïs ou les haricots, leur rapportent davantage que le café, pourtant considéré comme une culture d’exportation prioritaire.