"Les banques burundaises incapables de financer des projets de grande envergure, selon Jean Ciza"

Même réunies, les banques du Burundi ne pourraient pas mobiliser 25 milliards de francs burundais (près de 8 millions USD) pour soutenir un projet majeur. L’alerte a été lancée par Jean Ciza, ancien Gouverneur de la Banque de la République du Burundi (BRB), lors de l’Economic Freedom Week, organisée à Bujumbura ce 16 juillet par le think tank CDE Great Lakes.
Jean Ciza a affirmé que même en additionnant les capitaux de toutes les banques et des compagnies d’assurances, il serait difficile de financer un projet d’envergure comme l’extension du port de Bujumbura.
Face à cette limite, l’ancien gouverneur de la Banque de la République du Burundi propose une piste : inscrire les banques burundaises sur le marché des capitaux afin d’élargir leur capacité à attirer des financements étrangers et à mieux soutenir le secteur privé.
Mais selon lui, le véritable obstacle reste culturel : la peur de prendre des risques et la réticence des actionnaires à investir dans des projets de long terme. « Les actionnaires préfèrent se contenter des dividendes annuels. Mais le pays a besoin de banques fortes, capables de soutenir son économie à l’échelle internationale », a-t-il averti.
Il appelle enfin les grandes banques à dépasser la méfiance qui les divise pour former des consortiums capables de financer des projets structurants. « Entre banques, il n’y a pas de confiance. Chacune veut garder son client pour elle seule », regrette-t-il.
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