La mairie de Bujumbura, la capitale économique du Burundi est en réelles difficultés de déplacement. Les habitants disent qu’ils manquent souvent aux rendez-vous. Les élèves sont en retards permanents, les fonctionnaires aussi. Le manque de carburant du type mazout réduit le nombre de véhicules qui font le transport en commun. Les gens se lamentent et sollicitent la reprise de circulation de vélos, de motos et de tricycles au centre-ville pour faciliter les conditions de vie de la population.

Comme l’indiquent les habitants de la mairie de Bujumbura, se déplacer reste toujours problématique. Les bus de transport en commun manquent cruellement parce qu’il n’y a pas de carburant de type mazout. Ceci réduit le nombre de bus, parce que les grands bus circulent rarement. Les gens ratent souvent leurs rendez-vous. Tel est le cas d’un citoyen qui raconte une situation qui lui est arrivée.

« J’avais une réunion de préparation d’un mariage de mon cousin. Elle devait se tenir au centre-ville pour faciliter le déplacement ceux qui habitent dans les quartiers périphériques. Comme j’habite à Mutakura, je devais aller en bus car le trajet est long. J’ai passé des heures et des heures sans avoir de bus. C’est longtemps après que j’ai décidé de partir à pieds, mais j’ai été en retard d’une heure » indique cet habitant du nord de la ville de Bujumbura.

Des retards à l’école et au travail

Les retards sont devenus une habitude tant chez les fonctionnaires que chez les élèves. Les fonctionnaires disent que pour éviter ces retards, il faut partir à pieds très tôt le matin, mais ils regrettent que ceux qui habitent loin du poste de travail se fatiguent beaucoup et le rendement n’est pas fameux. Témoignage d’un enseignant :
« Moi j’habite dans la zone Bwiza. Je suis professeur dans une école située au quartier de Ngagara. Pour éviter les retards, il ne faut pas que j’aille attendre un bus. Je me lève tôt et je pars à pieds. Le trajet n’est très long, mais il est fatiguant. Vous comprenez que je ne peux pas bien dispenser mon cours étant fatigué. Ceci dit que le rendement ne peut pas être le même que celui-là qu’on obtiendrait si on travaillait dans de bonne conditions ».

Le problème de retards s’observe aussi chez les élèves, des retards dus au manque de bus. Ces retards sont difficiles à gérer par les responsables scolaires. Conscients du problème qui touche par ailleurs tout le monde, les responsables scolaires ne parviennent pas à avoir de solutions. « Nous savons que le problème de manque de carburant est un problème général et qui touche tout le monde. Nous nous y habituons un point et un trait, faute de solution  » répond une autorité scolaire qui demande au gouvernement de lever la mesure interdisant les bicycles et les tricycles de circuler dans la ville pour faciliter un peu le déplacement des habitants.