Le manque de carburant et d’infrastructures de transport empêche de nombreux prisonniers de se rendre à leurs audiences judiciaires. Ce problème ne se limite pas seulement aux retards, mais porte atteinte aux droits fondamentaux des détenus, notamment leur droit à un procès équitable et à des visites de leurs proches.

La police municipale à Cankuzo signale des difficultés dans la gestion des transports des prisonniers. Ils ont expliqué que, dans certains cas, les livres d’inscription des détenus ne sont pas mis à jour en temps voulu, ce qui complique leur transfert vers les établissements pénitentiaires. Les autorités ont également mentionné des complications liées à l’utilisation des véhicules disponibles, nécessitant une autorisation formelle qui pourrait retarder davantage le processus.

Le vice-président du Tribunal de grande Instance de Cankuzo , Fidel Baredeka, exprime son inquiétude quant à ces retards, soulignant que le transport des prisonniers vers la prison de Ruyigi est un obstacle majeur à l’avancement des affaires judiciaires. Il lance un appel urgent au ministère de la Justice pour faciliter un accès rapide aux moyens de transport nécessaires et sollicité l’aide du CNIDH (Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme) pour l’acquisition de matériel adéquat.

Fidel a également plaidé pour la construction d’une nouvelle prison à Cankuzo. Cette initiative permettrait non seulement de juger les détenus plus rapidement, mais également de traiter leurs dossiers sans les retards chroniques actuellement observés.