Jeunesse du Burundi : appel à la réconciliation et à la justice

Dans un contexte historique marqué par des blessures profondes, des jeunes burundais expriment leur désespoir face aux atrocités passées qui continuent d’ombrager leur présent. Lors d’un atelier organisé par le Centre national de Prévention des Conflits (CNAP), ils ont partagé leurs réflexions sur l’absence de justice pour les crimes commis et l’impact de ces événements traumatisants sur leur vie quotidienne.

Les témoignages des jeunes révèlent un sentiment partagé : les blessures du passé demeurent ouvertes, et l’absence de sanctions pour les responsables des atrocités alimente un climat de méfiance. "Ceux qui ont commis ces actes sont toujours là, vivant sans remords", déclare l’un des participants. Ce constat amer souligne une réalité troublante : la justice n’a pas encore été rendue, et les victimes, souvent, choisissent le silence par crainte des représailles.

Face à cette impasse, les jeunes exhortent le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour instaurer une solution durable. Ils insistent sur l’importance de la reconnaissance des souffrances de chaque communauté ethnique, qu’il s’agisse des Hutu, des Tutsi ou des Twa.

Abbé Dieudonné Niyibizi expert en communication présent lors de l’atelier, a appelé à une solidarité interethnique, affirmant que "la guérison ne peut se faire que si nous reconnaissons que chaque ethnie a souffert".
L’abbé Niyibizi a également souligné l’importance de surmonter les divisions ethniques. Selon lui, il est primordial d’éradiquer l’idée que certaines ethnies portent plus de blessures que d’autres.