​Le 12 août 2025, lors de l’investiture d’Aloys Ndayikengurukiye, nouveau gouverneur de Bujumbura, et d’Aline Bigirimana, nouvelle administratrice de Mukaza, le président Évariste Ndayishimiye a adressé un message fort aux nouveaux responsables : leur mission est de servir la population, et non de s’enrichir aux dépens des biens publics.

​Devant une foule rassemblée au stade Intwari, le chef de l’État a pointé du doigt une mentalité répandue où certains responsables considèrent leur nomination comme « une assiette dans laquelle se servir ». « Celui qui adopte cette attitude est déjà perdu d’avance », a-t-il affirmé, en précisant que les citoyens eux-mêmes seront désormais mis à contribution pour contrôler leurs dirigeants.

​Pour renforcer cette lutte, le président a annoncé la création prochaine d’un organe dédié, réunissant toutes les parties prenantes, pour combattre la corruption, le gaspillage des ressources publiques et les abus de pouvoir.

​Le président Ndayishimiye a reconnu que les nouvelles restrictions imposées pouvaient surprendre les nouveaux venus, mais il a insisté sur leur nécessité. « Moi aussi, dès ma nomination, je me suis imposé ces limites. Considérez-les comme une règle immuable », a-t-il déclaré.

​Enfin, il a clarifié les rôles des nouveaux responsables, rappelant que le gouverneur est le coordinateur des actions gouvernementales et le représentant de l’État au niveau provincial, tandis que l’administrateur incarne l’autorité nationale à l’échelle communale.