Le lundi 28 avril 2025, le journaliste Willy Kwizera, de la radio Bonesha FM, a été victime d’une agression brutale à la matraque par des représentants d’étudiants de l’Université du Burundi, au campus de Mutanga.

Willy Kwizera, alors qu’il se préparait à réaliser un reportage, a cherché à obtenir l’autorisation d’un leader étudiant du département d’économie. Suite à cette démarche, il a été amené au Bureau de Représentation, un lieu central pour les affaires étudiantes. C’est là qu’il a été violemment agressé, accusé à tort d’être un espion au service d’un certain Pacifique Nininahazwe. Des gens, qui se sont présentés comme des soldats, lui ont proféré des menaces de mort, déclarant qu’ils comptaient le tuer et se débarrasser de son corps.

Des pressions et des menaces

Avant de le libérer, les agresseurs ont contraint Kwizera à signer plusieurs documents, y compris une promesse de ne pas témoigner sous peine de représailles. Ce climat de peur et de violence à l’encontre des journalistes soulève des inquiétudes quant à la sécurité des professionnels des médias au Burundi, où la liberté d’expression est déjà sous pression.

Cet incident n’est pas isolé. Willy Kwizera avait déjà été arrêté le 21 avril 2025 par la police alors qu’il couvrait un événement dans la zone Kinama à Bujumbura. Bien qu’il ait été relâché plus tard dans la journée, cette arrestation préventive souligne les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans l’exercice de leur métier dans un environnement hostile.