​Les autorités burundaises craignent une invasion du M23 après la libération d’Uvira

La tension monte au Burundi alors que les autorités expriment leur peur d’une possible invasion de la part des rebelles du M23, en cas de prise de contrôle de la ville d’Uvira, en République démocratique du Congo. Des appels à la protection de cette ville voisine de Bujumbura se multiplient, poussant le gouvernement à renforcer ses positions militaires.

​Jérémie Minanie, un politicien burundais de premier plan, a lancé un appel vibrant aux autorités burundaises, leur demandant de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la ville d’Uvira contre les rebelles. "Si Uvira tombe aux mains du détachement de l’armée rwandaise, le M23, Bujumbura suivra", a-t-il déclaré, soulignant la gravité de la situation. "La sécurisation de la ville d’Uvira est une question purement burundaise. Tout doit être fait pour éviter que notre pays soit envahi. Prenez-en garde."

​Cette déclaration intervient alors qu’une "peur panique" s’est emparée des autorités, qui redoutent une attaque directe après la libération d’Uvira. La proximité de cette ville avec la capitale burundaise, Bujumbura, est une source d’inquiétude majeure.

​Jeanne Yvette Masabo, coordinatrice de l’Organisation des jeunes défenseurs des droits humains, a confirmé cette mobilisation militaire. Son organisation a documenté le déploiement de 10 000 nouveaux soldats burundais dans les hauts plateaux d’Uvira. Ce renforcement militaire vise clairement à protéger la ville et à prévenir tout débordement du conflit sur le territoire burundais.

​La situation reste très volatile dans la région. Les autorités burundaises sont sous pression pour garantir la sécurité de leur pays et de leur capitale, alors que la menace du M23 pèse lourdement sur la stabilité de la zone des Grands Lacs.