BURUNDI : LA DISTRIBUTION DES ARMES AUX JEUNES IMBONERAKURE NE DATE PAS D’HIER

Depuis la diffusion des informations sur la distribution d’armes blanches aux jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir le CNDD-FDD depuis le mois de mars 2024, plusieurs personnalités ont alerté sur la mission de cette distribution, qui viserait l’extermination d’une partie de la population burundaise. Charles Mukasi, ancien Président du parti UPRONA, affirme que la distribution tant des armes blanches que celle des armes à feu date de longtemps. Selon lui, rien ne surprend car la place qu’occupent les dirigeants actuels du Burundi est indigne car ils sont accusés de beaucoup de crimes dont génocide.

Sans mâcher les mots, l’ancien patron du parti « Union pour le Progrès National » UPRONA affirme que les machettes sont distribuées pour faire un génocide. «  Moi je ne suis pas surpris que ce régime distribue des machettes pour la vente et pour des besoins agricoles. C’est pour ça qu’on les distribue gratuitement. C’est plutôt un outil numéro 1 de génocide au Burundi » indique Charles Mukasi. Selon lui, la distribution d’armes blanches ou d’arme à feu ne date pas d’hier. « Les machettes ont été distribuées en 1992, et ont servi en 1993. En peu partout il y a des armes à feu qui enterrées. En vue de quoi ? En vue de la définitive extermination des Batutsi parce que tel est le plan, n’en déplaise aux négationnistes » insiste-t-il.

Le fait que le gouvernement du Burundi a envoyé des militaires en République Démocratique du Congo, Charles Mukasi trouve en cela la façon de mettre en œuvre le génocide. « Le cndd-fdd envoie ses militaires et ses milices au Congo pour mettre en œuvre le génocide et pour participer à l’anthropophagie ouverte », poursuit-il. Cet homme politique en exile pour le moment, évoque un cri d’alarme lancé par le département chargé de la lutte contre le génocide aux Nations Unies. « La Responsable chargée du Département de la lutte contre le génocide aux Nations Unies a clairement lancé un cri d’alarme qu’il faut faire attention car il y a un génocide en cours dans l’Est du Congo ». Le cri n’a pas été pris en considération.

« L’accession d’un génocidaire au pouvoir est une étape vers le génocide »

Selon Charles Mukasi, aucune voix ne se lève pour arrêter ces actes ignobles. Au lieu de punir les génocidaires, on les laisse accéder au pouvoir, ce qui leur permet d’accomplir leur sale besogne. « Vous pensez que les victimes qui ont adressé une lettre au Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats qui se trouvait être Burundais, en disant nous sommes en train d’être massacrés, exterminés. S’il vous plait intervenez ! Avez-vous entendu un seul mot ? Rien pour que pour dire nous avons accusé réception ? Non ! Comme on s’est assis sur tous les autres signes avant-coureurs du génocide au Burundi en 1993, en 1994 au Rwanda ! Aujourd’hui au Congo »  ! Et de conclure, « La distribution des machettes au Burundi n’est qu’une étape parce que tout accès au pouvoir d’un génocidaire est toujours une étape vers le génocide »