La CNIDH alerte sur les détentions arbitraires et appelle au respect des droits humains

La Commission nationale indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a dénoncé ce jeudi les pratiques de détention arbitraire dans les prisons et lieux de garde à vue du pays. Selon son président, Mgr Martin Blaise Nyaboho, de nombreux détenus se trouvent derrière les barreaux sans dossiers judiciaires, tandis que d’autres purgent de longues peines pour de simples délits mineurs.

« Il est difficile de construire l’avenir d’un pays lorsque les droits humains continuent d’être bafoués », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse tenue à Nyanza-Lac, à l’ouverture d’un atelier de deux jours réunissant les acteurs du secteur de la justice de la province de Burunga.

Mgr Nyaboho insiste sur la nécessité d’appliquer rigoureusement la loi afin de garantir les droits fondamentaux de chaque citoyen, y compris des personnes privées de liberté. « La prison n’est pas un lieu où l’on doit briser la pensée ni la dignité humaine  », a-t-il ajouté.

La CNIDH prévoit d’effectuer des visites régulières dans les prisons et de tenir des réunions avec les responsables judiciaires afin de mettre fin aux pratiques abusives consistant à incarcérer sans fondement légal.

Le président de la Commission a par ailleurs souligné que la majorité des détenus ont moins de 40 ans, une tranche d’âge qui devrait contribuer au développement du pays plutôt que de croupir en prison. Il appelle ainsi à réduire le nombre de prisonniers et à renforcer celui des citoyens actifs au service de la nation.