Dans un communiqué officiel publié ce jeudi, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) alerte la communauté nationale et internationale sur ce qu’elle qualifie d’« intensification des massacres barbares et systématiques » visant les populations civiles dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Selon le mouvement rebelle, ces atrocités seraient commises par les forces coalisées du régime de Kinshasa, parmi lesquelles figurent les Forces Armées de la RDC (FARDC), les FDLR, les milices Wazalendo, ainsi que des mercenaires étrangers et la Force Nationale de Défense du Burundi.

Des campagnes d’extermination et de terreur

Le communiqué précise que ces violences touchent particulièrement les zones densément peuplées de Kibati et Kasopo dans le territoire de Walikale, mais aussi Bibwe, Hembe et Ruhinzi dans le Masisi. L’AFC/M23 accuse ces forces de mener une « campagne d’extermination et de terreur », coordonnée depuis Uvira, avec des conséquences dramatiques pour les civils.

« Nous condamnons avec la plus grande fermeté les discours de haine, les traitements inhumains, les actes de cannibalisme, les massacres répétés et l’atmosphère de terreur que subissent nos compatriotes », déclare le communiqué signé par Lawrence Kanyuka, chef du département de communication de l’AFC.

Un appel à protéger les populations

Le mouvement affirme avoir entendu « les cris de détresse » des populations de Beni, Ituri et Uvira, promettant de ne pas rester indifférent face à cette situation. Il réitère par ailleurs son engagement à défendre et protéger les civils contre ces violences.

L’AFC/M23 conclut en rappelant que « cette tragédie ne saurait être ignorée plus longtemps », appelant ainsi à une prise de conscience nationale et internationale.